Exploration des Activités Biologiques d'extrait et huiles essentielles de Plantes d'Artémisia campestris

Abstract

Cette étude vise à évaluer les propriétés biologiques de l'extrait aqueux et de l'huile essentielle d'Artemisia campestris, une plante commune dans l'environnement désertique. L'étude s'est concentrée sur l'extraction de ces composés et la détermination de leur teneur en substances bioactives, ainsi que sur l'évaluation de leur efficacité comme antioxydants, anti￾inflammatoires, antibactériens et inhibiteurs de l'α-amylase, dans le but de révéler leur potentiel thérapeutique prometteur. Les résultats ont montré que les processus d'extraction ont donné un rendement de 27.4% pour l'extrait aqueux (poudre vert clair) et de 0.75% pour l'huile essentielle (liquide vert foncé). L'évaluation des composés bioactifs a révélé une teneur en polyphénols totaux (77.74 ± 0.002 µg équivalent acide gallique/mg), en flavonoïdes (11.12 ± 0.097 µg équivalent quercétine/mg) et en tanins (7.312 ± 0.005 mg équivalent catéchine/g). Certaines différences ont été observées dans ces concentrations par rapport aux études précédentes, attribuées à des facteurs tels que l'emplacement géographique de la plante et les méthodes d'extraction utilisées. En ce qui concerne les activités biologiques, l'extrait aqueux a montré une activité antioxydante modérée dans les tests DPPH (valeur IC₅₀ d'environ 12 mg/mL) et FRAP (capacité réductrice inférieure à celle de l'acide ascorbique). Pour l'activité antibactérienne, l'huile essentielle s'est distinguée par une efficacité inhibitrice bien plus élevée que l'extrait aqueux contre un éventail de souches bactériennes (telles que Staphylococcus aureus et Escherichia coli), enregistrant des zones d'inhibition allant jusqu'à 28 mm et montrant une efficacité comparable à certains antibiotiques de référence. Quant à l'activité anti￾inflammatoire in vitro, l'extrait aqueux a démontré une efficacité comparable à l'aspirine dans le test de dénaturation de la sérumalbumine bovine (BSA) avec une valeur IC₅₀ de 2.63 mg/mL, tandis que l'huile essentielle était moins efficace à cet égard. Concernant l'activité inhibitrice de l'α-amylase (antidiabétique), l'extrait aqueux a montré un effet inhibiteur progressif et dépendant de la dose, atteignant une inhibition maximale de 100% à une concentration de 40.0 mg/mL, équivalente à l'efficacité de l'acarbose de référence. L'huile essentielle a également montré une activité inhibitrice, bien que moindre, avec une inhibition maximale de 81.92% à une concentration de 25.00 mg/mL. Ces résultats suggèrent que les composés de l'extrait aqueux jouent un rôle central dans l'inhibition de l'enzyme, tandis que les composés de l'huile essentielle contribuent également à cette activité. En somme, cette étude confirme que l'Artemisia campestris possède un potentiel thérapeutique prometteur dans les domaines des antioxydants, des anti-inflammatoires, des antibactériens et de la lutte contre le diabète. Ces résultats soutiennent son utilisation potentielle comme source naturelle de composés bioactifs pour le développement de nouveaux médicaments ou compléments alimentaires.