L’influence de la balance énergétique sur la fonction ovarienne chez la femme.

Abstract

Le but de ce travail est l’étude de la relation entre la balance énergétique et la fonction ovarienne. Dans la puberté, les processus de maturation folliculaire et d’ovulation, la phase lutéale et l’ensemble des fonctions de reproduction dépendent des ressources énergétiques de l’organisme. Le poids, la composition corporelle, la distribution du tissu adipeux, le comportement alimentaire et l’exercice ont une influence importante sur le calendrier de la maturation sexuelle, le cycle menstruel et la fertilité. Chez les femmes, les modifications quantitatives ou qualitatives de l’apport alimentaire modulent l’activité de l’axe hypothalamo-hypophyso-ovarien. Elles sont relayées par les variations des flux métaboliques (acides gras ou glucose) au niveau central, et par les changements de signaux hormonaux (leptine, insuline, IGF1, IGF2 et de leurs protéines de liaison IGFBP) au niveau central et ovarien. La communication se produit au niveau cellulaire et moléculaire. Il est clair que les structures cérébrales et hypothalamiques reçoivent un signal endocrinien et / ou métabolique fournissant des informations sur l'état nutritionnel et le degré de réserves de graisse. Enfin, le développement récent concernant l'effet de la leptine sur la fonction reproductive offre un nouvel éclairage sur les relations entre la nutrition et la fonction de reproduction et renforce l'importance de considérer les mécanismes nutritionnels dans de nombreux troubles de l'ovulation.